L'économie du Vendée-Globe

L'économie du Vendée-Globe


La célèbre course en solitaire autour du monde prendra prochainement fin. L’occasion de revenir sur l’économie et l’organisation de cette grande compétition internationale, l’une des plus importantes et prestigieuses de la discipline.

Pourquoi l’économie du Vendée Globe est-elle unique ?

Une gouvernance publique-privée (SAEM) et un rôle d’amplificateur territorial

Créé en 1989 sous l’impulsion du navigateur Philippe Jeantot et du conseil départemental et général de Vendée, le Vendée Globe repose sur une gouvernance mixte. La SAEM (Société d’Animation et d’Exploitation de la course) gère l’organisation tout en impliquant les collectivités locales, assurant ainsi un rôle d’amplificateur territorial pour la région et la ville des Sables-d’Olonne.

Un “produit média” mondial : audiences, hospitalités, activation des partenaires

Son prestige attire un public mondial et une couverture médiatique continue. Les sponsors bénéficient d’une visibilité exceptionnelle, comparable à d’autres sports majeurs. Pour comprendre comment le sponsoring et l’activation des partenaires fonctionnent dans des sports très médiatisés, consultez notre article sur l’économie NFL

ou sur l’économie F1.

Un laboratoire RSE : clauses environnementales, mobilités douces, économie circulaire

Le Vendée Globe innove également dans sa dimension environnementale. Les clauses RSE imposent des pratiques respectueuses de l’écosystème marin, favorisent les mobilités douces pour le transport terrestre et stimulent l’économie circulaire dans les équipements nautiques.

Les leviers économiques clés

Revenus d’organisation : partenariats, droits média, hospitalités et village

Les revenus générés par la course proviennent de multiples sources : partenariats commerciaux, droits médias, hospitalités VIP et gestion du village événementiel. Les retombées économiques directes sont significatives, garantissant la viabilité de l’événement.

Le modèle des équipes : sponsoring titre, co-partners, mécénat, activation

Pour être compétitif, un navigateur doit souvent sécuriser un financement annuel de 500 000 à 3 millions d’euros sur plusieurs années. Les équipes combinent sponsoring titre, co-partners, mécénat et activation marketing pour créer un modèle financier solide, indispensable pour la préparation au départ officiel.

Retombées locales : tourisme, sous-traitance, innovation nautique et emplois

Le Vendée Globe génère des retombées locales massives. Entre tourisme, sous-traitance, innovation nautique et emplois saisonniers, l’impact économique dépasse souvent 30 millions d’euros pour les Sables-d’Olonne, avec un effet prolongé sur les six mois suivant la course.

Financement et partenariats stratégiques

Diversifier : collectivités, marques, licensing et offres B2B

Les financements ne reposent pas uniquement sur les sponsors. Collectivités territoriales, marques institutionnelles, licensing de produits et offres B2B viennent compléter les sources de revenus, garantissant une stabilité financière et une visibilité accrue.

Mesurer le ROI : fréquentation, valeur média, impact économique et social

Le retour sur investissement se mesure à travers la fréquentation, la valeur médiatique, l’impact économique et social. Même pendant la pandémie, l’événement a maintenu sa visibilité grâce à la couverture TV et radio, démontrant la résilience du modèle économique.

Compétences pour piloter un événement de cette envergure

Gouvernance, achat public et pilotage budgétaire

La gestion d’un événement international nécessite une compréhension fine de la gouvernance publique et des procédures d’achats, ainsi qu’une capacité à piloter le budget global pour garantir la pérennité financière.

Gestion d’opérations grand public : sûreté, flux, hospitalités

Le pilotage des flux de spectateurs, de la sécurité et des hospitalités est crucial pour maintenir l’expérience et la satisfaction des visiteurs, tout en respectant les contraintes sanitaires et logistiques.

Marketing partenarial et communication internationale

La communication autour de l’événement et la gestion des partenariats nécessitent un savoir-faire avancé en marketing et en relations internationales. Pour se former à ces compétences, le MBA Evénementiel sportif de la Sports Management School est une référence reconnue.

Quelle formation pour travailler sur l’économie des grands événements internationaux avec Sports Management School

Le MBA Evénementiel sportif permet de développer les compétences nécessaires pour piloter des événements de grande envergure, gérer des budgets complexes, optimiser les partenariats et comprendre les retombées économiques. Les étudiants apprennent également à travailler dans un environnement international et à appliquer les bonnes pratiques observées dans des industries sportives majeures, telles que l’économie NFL et l’économie F1.

La célèbre course en solitaire autour du monde prendra prochainement fin. L’occasion de revenir sur l’économie et l’organisation de cette grande compétition internationale, l’une des plus importantes et prestigieuses de la discipline.

Créé en 1989, sous l’impulsion du navigateur Philippe Jeantot et du conseil départemental et général de Vendée, le Vendée-Globe est rapidement devenu un événement important dans le milieu marin et a su devancer d’autres compétitions comme la route du Rhum de Saint-Malo ou le Golden Globe Challenge. 

D’importants résultats économiques

Son prestige et sa renommée permettent en retour d’attirer de très nombreux sponsors et partenaires commerciaux,  sources d’importantes rentrées financières pour les organisateurs et l’économie locale. Sur l’édition 2020-2021, on a dénombré 33 marques associées à la course et plus de 200 entreprises, liées de façon indirecte, profitant d’une visibilité et d’un impact médiatique durable et positif. Cela génère emplois et activités économiques, éléments nécessaires en ces temps de conjoncture au ralenti. 

Selon le Conseil général de Vendée, lors des précédentes éditions, tous les 4 ans depuis maintenant 30 ans, les retombées économiques pour les Sables-d’Olonne, ville hôte historique, dépassent les 30 millions d’euros en moyenne sur la seule durée de l’avant-départ et garantit une publicité à la ville et à la région. Il y a 4 ans, en 2016, le département de Vendée avait même comptabilisé plus de 35 millions d’euros de gains. Le tourisme reste ensuite au beau fixe 6 mois après la compétition, attirant toujours plus de fans et de passionnés de voile, après avoir admirés les navigateurs lors de leur tour du monde.  

C’est l’avantage d’une course qui n’a pas lieu sur un point fixe, comme pourrait l’être un Euro de football ou une coupe du monde de handball, le Vendée-Globe se situe sur les flots, mais assure une médiatisation continue pour les marques sur tout le temps de la compétition. Ainsi, pas d’investissement structurel nécessaire et un gain visibilité pour les sponsors, les partenaires et la région. 

Un événement qui se maintient malgré la covid 19

Selon une étude, 85% des suiveurs du Vendée-Globe ne se rendent même pas en Vendée et suivent la compétition à la télévision ou à la radio. L’avantage est encore plus perceptible à l’heure de l’épidémie de coronavirus, qui interdit les réunions de foule et impose des huis-clos. Au mois de novembre, à quelques jours du départ, la capacité d’accueil avait été réduite à 10% mais pour autant, cela n’avait pas impacté sur la visibilité des équipes et des voiliers. Selon Antoine Mermod, le président de la classe Imoca qui représente les 33 skippers au départ du tour du monde en solitaire, «  les retombées publicitaires investies par les sponsors ne devraient pas souffrir du virus. […] A partir du moment où les skippers vont être seuls en mer, notre sport sera équivalent à ce qu'il était sur les huit éditions précédentes  ». 

On estime qu’un navigateur, pour être compétitif et prétendre faire bonne figure lors du Vendée-Globe, doit être capable de trouver un financeur, un partenaire prêt à mettre entre 500 000 et 3 millions d’euros sur la table par an au moins pendant 3 voire 4 ans avant le départ officiel. Et malgré le coronavirus, malgré le ralentissement de la croissance et la déprime collective, tout le monde a été au rendez-vous, l’intérêt reste présent et les conséquences sont à minorer par rapport à d’autres disciplines et d’autres événements. 

Aujourd’hui, le chiffre d’affaires de la voile de compétition monte à 83 millions d’euros, en hausse de 16% par rapport à 2019 et est un des rares secteurs qui n’a pas été durablement et difficilement touché par la crise pandémique. Evènement en total autonomie, sans infrastructure d’accueil, populaire et historique, tous les ingrédients sont présents pour faire du Vendée-Globe un événement durable et solide sous l’ère post-covid. 

Pierre Rondeau

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