
Le rôle du ministre du sport dans le développement des politiques sportives
Le rôle du ministre du sport dans le développement des politiques sportives
Ministre du Sport : un acteur clé du développement des politiques sportives
Si le sport est généralement envisagé sous l’angle des pratiquants et des amateurs, il ne faut pas pour autant oublier le rôle du gouvernement dans le sport. En effet, parmi l'entourage du Premier ministre, le ministre du Sport a en charge la mise en place de la politique sportive française, et surtout la promotion de l’activité physique auprès de la population. Cette promotion se fait de plusieurs façons et contribue à faire rayonner la France à l’international à travers le sport, en plus de mettre à l’honneur des valeurs républicaines et de santé publique sous un angle facilement accessible par les jeunes générations.
Pourquoi le ministre du Sport a-t-il un rôle essentiel ?
Le ministre du Sport joue donc un rôle pivot dans la politique publique gouvernementale. Il sort en effet des limites strictes du sport pour influencer d’autres aspects politiques : la santé publique, la cohésion sociale, l’éducation, mais aussi la politique extérieure et surtout l’économie. Car en plus de mettre en place le financement du sport par l’État, la politique sportive française permet de faire profiter les caisses publiques des nombreux bénéfices engrangés par le monde sportif à travers de grands événements. En ce sens, le ministre du Sport contribue à créer un cercle vertueux.
Les missions principales du ministre du Sport
Nous l’avons vu, le ministre du Sport a de nombreuses missions. Mais parmi elles, trois peuvent être considérées comme ses leviers principaux : le financement du monde du sport, la promotion des pratiques sportives auprès de la population, et l’organisation des événements sportifs majeurs.
Financer et structurer les fédérations sportives
Les fédérations sportives, surtout lorsqu’elles sont jeunes ou concernent des sports de niche, nécessitent un soutien financier pour se lancer et se développer. De même, soit qu’elles manquent d’expérience ou qu’elles s’épanouissent à grande échelle, leur administration a besoin d’être encadrée et leur politique homogénéisée, ne serait-ce que pour correspondre aux grandes directions de la France en matière de politique sportive. Le ministre du Sport a donc son rôle à jouer dans l’attribution des subventions publiques et le contrôle de leur utilisation par les fédérations. Il définit en même temps les grandes règles et orientations à mettre en œuvre en leur sein, comme la promotion de la diversité, la mise en lumière de certaines valeurs...
Développer la pratique du sport pour tous
L’accès au sport pour tous est une priorité gouvernementale. Ne serait-ce que pour des raisons sanitaires et sociales, mais aussi surtout pour garantir l’égalité de tous. Le ministre du Sport a donc en charge de mettre en œuvre des moyens financiers, politiques ou techniques pour garantir que tous les citoyens puissent pratiquer. Cela sans distinction de revenus, de niveau social, d’âge ou de contraintes géographiques. Il fait donc en sorte d’aider à l’ouverture de structures sportives dans les régions "dépeuplées" ou difficiles d’accès (comme les régions de montagne ou les campagnes), d’encourager le public à trouver une discipline adaptée, et est en lien avec l’Éducation nationale pour favoriser l’épanouissement des plus jeunes à travers un maximum d’activités sportives dès l’école. Une politique éducative héritée des pays asiatiques, qui a montré de nombreux bénéfices au fil des années.
Assurer l’organisation des grands événements sportifs
Même si l’organisation des grands événements sportifs repose majoritairement sur les fédérations et leurs sponsors, les politiques publiques sportives ont pour autant leur rôle à jouer en la personne du ministre du Sport. Celui-ci est garant de l’aspect sécuritaire et de la logistique nationale de ces grands rassemblements, notamment du fait de leur impact potentiel sur la sécurité publique. Il participe donc à la coordination entre les organisateurs et les pouvoirs publics, par exemple pour faire sécuriser certains axes routiers, remettre aux normes des infrastructures ou encore mobiliser des moyens sécuritaires et sanitaires. Il s’assure aussi que la politique en matière d’accessibilité et d’inclusivité, chère à la démocratie sportive, est respectée. La réussite de tels événements aura des répercussions internationales, et à travers l’action du ministère, c’est tout le pays qui profitera à terme des bénéfices de leur bon déroulement.
Exemples d’initiatives marquantes en France et à l’international
Parmi les réussites marquantes initiées par le ministère des Sports, l’on peut citer le Pass’Sport, mis en place il y a quelques années pour permettre aux jeunes de bénéficier d’une aide pour s’inscrire dans un club de sport. Mais aussi un plan plus général de financement de près de 5000 équipements sportifs locaux (comme des gymnases, des skateparks, des terrains de foot…), en particulier dans les zones les plus défavorisées.
En lien avec le ministère de l’Écologie et l’Éducation nationale, le ministère du Sport a aussi lancé le plan "Savoir rouler à vélo", pour promouvoir un mode de déplacement sain, économique et vecteur de nombreuses valeurs sportives.
Certaines de ces initiatives, comme l’organisation des JO de Paris, ont permis à la France de rayonner à travers le monde. Cette réussite a été le tremplin pour un nouveau plan de Francophonie Sportive, mais aussi l’occasion de travailler avec d’autres organismes internationaux à la lutte contre le dopage et au développement de l’éthique sportive.
Quels défis pour les prochaines années ?
Malgré les changements de gouvernements et de ministres, les objectifs à long terme demeurent. L’héritage des JO de 2024 aura permis à une nouvelle génération de prendre goût au sport, encouragée par des campagnes publicitaires réussies financées par le ministère du Sport.
De plus, de nombreux enjeux de santé publique se font de plus en plus présents, comme la lutte contre l’obésité et la sédentarité, sans parler de la gestion du stress, responsables de nombreuses pathologies en France. Ce défi sanitaire devra être relevé par les futurs ministères du Sport à grands renforts de politiques d’incitation à l’activité sportive et de promotion de nouvelles habitudes de vie inspirées des sportifs.
Mais les trois plus grands défis concernent la lutte contre les discriminations et la violence dans le milieu du sport, la transition écologique qui touche petit à petit tous les domaines sportifs comme la Formule 1, et enfin la digitalisation accélérée qu’il ne faudra pas rater.
Un rôle stratégique pour l’avenir du sport
Le ministre du Sport est donc au centre d’une stratégie qui dépasse le simple domaine sportif, et qui petit à petit contribue à modeler la société sur des valeurs sportives telles que la solidarité, l’éthique, le respect… qui sont les piliers de la démocratie. Tout cela en menant sur d’autres fronts d’autres batailles contre la discrimination, l’empreinte écologique et les risques sanitaires.
L’avenir du sport est certes entre les mains des sportifs eux-mêmes, qui contribuent à leur échelle à inspirer les nouvelles générations, mais aussi entre les mains du gouvernement et de ses politiques publiques, pour permettre à de nombreuses structures d’exister et contribuer au financement et à l’innovation.