Le marché du running en France

Le marché du running en France

C'est un sport qui pèse deux fois plus que le football en France. Le running est pratiqué par plus de 13,6 millions de Français et représente un énorme marché de 850 millions d'euros par an.

Le running est pratiqué par 13,6 millions de Français (51% d'hommes pour 49% de femmes) et représente un énorme colossal de 850 millions d'euros par an. Un sport qui est aujourd'hui une pratique universelle, en pleine (r)évolution : «  Une étude du CNOSF a montré que l'athlétisme (running, trail, marche) est le sport le plus pratiqué en France hors cadre fédéral  », nous explique André Giraud, le Président de la Fédération Française d'Athlétisme. Comprenez sans posséder une licence dans un club affilié à une fédération sportive. Mais alors, comment faire du management sportif et convertir 13,6 millions de runners en licenciés de la Fédération Française d’Athlétisme qui ne demande qu’à voir grandir cette communauté de licenciés ? «  Notre objectif, est que notre Fédération ouvre encore plus ses portes que ce qu'elle l'a fait jusqu'à maintenant. Il faut prendre en compte tous ces publics et faire en sorte que sur les millions de pratiquants on en fédère le maximum.  » 

L’essor du running dans la société française

En 1979, notre pays comptait moins de 500 coureurs réguliers recensés par la FFA. La pratique, venue des États-Unis et portée par des marques comme Nike, fait ensuite une percée en France dans les années 1980 et 1990. C'est l’ère du jogging. En 2000, 3 millions de Français couraient. Ces dernières années, courir est devenu est véritable phénomène de société. Ainsi, 13,6 millions de Français de 18 ans et plus s’y sont adonnés au moins une fois au cours des douze derniers mois, selon une étude réalisée par Union Sport & Cycle, l’organisation professionnelle du secteur économique du sport. On distingue trois catégories de coureurs : les réguliers (au moins une fois par semaine), soit 5 millions de Français ; les occasionnels (moins d’une fois par semaine), soit 4 millions ; enfin, les pratiquants pour lesquels la course à pied est le complément d’un autre sport, soit 4,6 millions de personnes. 

Toujours selon l'étude de l'Union Sport & Cycle, l'âge moyen du runner occasionnel est de 40 ans, les compétiteurs, eux, ont deux ans de plus. Dans le running en général, ce sont les notions d’effort, de dépassement de soi et la compétition qui sont mises en avant. En parallèle, aussi bien chez les hommes que chez les femmes, on retrouve sans surprise les valeurs de plaisir et de santé. Entre les équipements et les frais d'inscription, le panier moyen annuel d'un coureur-compétiteur atteint 528 euros pour une homme et 415 euros pour une femme. 

Le rôle croissant des équipementiers et marques d’articles de sport

Le marché des articles de running figure parmi les premiers marchés français du sport en termes de chiffre d'affaires. En 2018, il représente environ 720 M€, dont 454 M€ pour les seules chaussures de running (8,2 M de paires de chaussures de course ont été vendues) et 266 M€ pour le textile. 82% des compétiteurs achètent au moins deux paires de running chaque année. À titre de comparaison, le marché du football français représente environ 400 M€ en 2013. 

Un marché qui se rapproche de plus en plus de la maturité

Le running est devenu un business florissant. L'accroissement rapide du nombre d'adeptes et d'événements dédiés, la forte dimension communautaire autour de ce sport, l'omniprésence des nouvelles technologies et la profusion d'innovations en tous genres ont en effet rendu le marché très attractif. À tous les stades de la filière (équipementiers, détaillants, concepteurs d'objets connectés et d'applications mobiles), la bataille fait rage pour profiter de ce potentiel, fidéliser les coureurs et, surtout, se positionner en acteurs de référence auprès de futurs adeptes.

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